samedi 17 janvier 2009

Aimer, c'est partager...

« L'amour n'est pas seulement un miracle, né d'une rencontre. Il est jour après jour ce que l'on veut qu'il soit. Il commence lorsqu'on préfère l'autre à soi-même, lorsqu'on l'accepte tel qu'il est et qu'on l'aime dans sa totalité. Aimer, c'est partager des mots, des regards, des espoirs et des craintes, c'est vouloir que l'autre s'épanouisse, vive d'abord fidèle à lui-même. L'amour n'est pas un acquis ; il se construit chaque jour pour permettre le bonheur de l'autre, le bonheur des autres. » Martin Gray

Martin Gray n'a rien inventé dans cette définition de l'amour. Je pourrais en proposer une autre ; pour l'instant, celle-ci me convient.

vendredi 16 janvier 2009

Les miracles de la vie

L'image vient d'ici

Les miracles « ne se produisent que
dans l'âme de celui qui les attend
. »

Sefan Zweig, Les prodiges de la vie

Après une attente qui aura semblé une éternité, où tout pouvait basculer, la vie a repris le dessus. Il a ouvert de grands yeux, ces yeux magnifiques, pleins d'une saine gourmandise et de tendresse. Puis il a souri, il a parlé, il a mangé... La fièvre a beaucoup diminué. Il a de nouveaux des étincelles dans les yeux. Il remonte la pente...

jeudi 15 janvier 2009

C'est la nuit...


« C'est la nuit qu'il est beau
de croire à la lumière »

Edmond Rostand


Même en ce moment où tout espoir semble audacieux, je veux croire au miracle de la vie, au triomphe de la lumière sur la nuit.

mercredi 14 janvier 2009

dimanche 4 janvier 2009

Pour saluer Harry (Potter)

Croyez-le ou non, il y a un mois encore, je n'avais jamais vu un seul des films de la série « Harry Potter », sauf des extraits à la télévision. Or, après en avoir parlé récemment avec quelqu'un que j'aime beaucoup, qui a vu tous les films et lu tous les livres de la série, et qui a plusieurs raisons, s'il en faut, d'aimer ces histoires, ces personnages, ces décors, ces paysages, j'ai eu envie de voir d'abord les films. J'ai regardé hier soir le quatrième de la série, « Harry Potter et la coupe de feu ». Je dois dire que j'y prends beaucoup de plaisir. Je ne regrette pas de ne pas les avoir vus avant car je les découvre en ce moment avec un immense plaisir que je n'aurais pas connu si j'avais regardé ces films il y a un an, par exemple. Je pensais regarder ce soir le cinquième film disponible mais ce soir mes pensées sont toutes tournées vers un autre Harry (non pas le jeune prince du même nom mais un chat merveilleux dont le nom complet est Harry Potter), et mon cœur est tout entier avec son fidèle ami et compagnon des treize dernières années.

Il y a quelques semaines, le 18 novembre dernier, plus précisément, j'ai parlé des problèmes de santé que connaissait Harry et qui inquiétaient au plus haut point son ami, avec raison. Puis, le 22 novembre, je remerciais la déesse Bast car Harry avait pris du mieux et repris des forces. Depuis lors, il semblait aller aussi bien que possible. Il avait retrouvé sa joie de vivre et continuait de faire le bonheur de son maître et de leur ami canin.

Parti à la campagne pour célébrer Noël, Harry y avait trouvé un charmant petit lit joliment aménagé par la grand-mère de son ami, une bouillotte pour le tenir au chaud. Il s'était même permis de manger quelques fleurs du bouquet qui souhaitait la bienvenue à lui et ses amis humain et canin. Un soir, en montant à sa chambre, mon amour avait vu avec émotion Harry dormir dans son propre berceau de bébé...

Or, hier soir, Harry a fait comprendre que ça n'allait plus, qu'il était temps de partir. Peu après être rentré d'une promenade dans la campagne, mon amour a constaté que Harry avait donné tout ce qu'il pouvait, que la prolongation de sa vie terrestre ne pourrait se faire que dans la souffrance. Comme il le lui avait promis, mon amour était là au moment critique ; comme il le lui avait promis, quand il fut clair qu'il n'y avait plus de retour possible, il a fait lui-même l'injection qui mettait fin à une souffrance aussi subite qu'irréversible.

Je ne connais pas beaucoup les chats moi-même mais j'ai lu quelque part, à plus d'un endroit, que les siamois sont parmi les plus fortes personnalités qui existent chez les chats, qu'ils sont joueurs, attachants, qu'ils aiment la vie domestique, la présence des gens autour d'eux, bien qu'ils n'aient en général qu'un seul maître. C'est sans doute le chat le plus attaché à son maître et celui qui exige de celui-ci une une présence attentionnée qu'il lui rend bien. On dit qu'il était aussi apprécié de la famille royale de Siam (l'ancienne Thaïlande) que des moines bouddhistes.

Or Harry n'était pas qu'un chat, pas qu'un siamois. C'était le compagnon depuis treize ans de ce garçon que j'aime. Harry avait été recueilli par la grand-mère de celui que j'aime et elle le lui offert au début de son adolescence ; il avait partagé sa vie durant toutes ses études et le début de sa vie professionnelle. On dit que le siamois développe avec son maître une telle complicité qu'on a l'impression qu'ils entretiennent une conversation intelligente ; c'était véritablement le cas entre Harry et son ami.

Harry devait quitter la campagne ce lundi pour rentrer avec ses deux amis, humain et canin, à l'appartement du centre-ville. Puisqu'il devait partir, abandonner son écorce terrestre, il a choisi le meilleur moment pour le faire. Il aura laissé passer les fêtes de Noël et du nouvel an, il y aura participé à sa façon. En annonçant hier soir qu'il ne pouvait plus retarder son départ pour l'autre dimension, il a permis à son maître et ami de lui donner la sépulture qu'il voulait. Un voisin lui aura fabriqué un petit cercueil et Harry aura été enseveli ce soir même dans le parc de celle qui l'avait recueilli il y a treize ans, comme elle a recueilli et soigné tant d'autres de ses frères du règne animal. S'il avait pu parler, Harry aurait su trouver les mots pour remercier cette femme extraordinaire qui, dans son cas, lui aura permis de vivre tous les bons côtés d'une vie princière, sans les aspects négatifs de la célébrité. Je suis sûr qu'au cours des derniers jours, il aura su dire par le regard ce « merci » qu'il ne pouvait prononcer.

Harry ne souffre plus et il a rejoint le paradis des chats. Sur Terre il ne sera jamais oublié de ceux qui l'ont connu. Pour ma part, jamais auparavant je ne me serai attaché à ce point à un chat. J'ai connu Harry bien tard mais il aura su, autant que son maître et ami, conquérir mon cœur. Ce cœur, il est bien lourd et malheureux ce soir en pensant à la peine de celui à qui Harry manquera le plus. Je lui souhaite beaucoup de force pour traverser cette épreuve et je l'assure de tout mon amour et de ma présence.